dimanche 8 février 2015

Quand week-end terminé rime avec intensité...

J'ouvre un oeil, doucement mais sûrement, la pièce était bien éclairée malgré le rideau tiré. Je tourne la tête de l'autre côté : personne. 
A peine réveillée, j'entends l'eau qui ruisselle dans la salle d'eau juste à côté. J'étais un peu gênée qu'il commençait à s'apprêter alors que je venais à peine d'immerger. 
Est-ce que cela voulait dire que nous avions fait l'essentiel la veille et aujourd'hui "plus rien". Je restais interrogative et un peu perplexe. 

Il sortit de la salle de bain, tout apprêté, avec son sourire très appréciable remplie de gentillesse et de tendresse. 
Je lui rendis son sourire, un peu gênée à nouveau. 
Il a eu la délicatesse de me laisser me lever à mon rythme avec l'honneur de même me servir un café. J'ai été très surprise : logiquement, cela aurait dû être à moi de le faire. Il me fit comprendre que je n'avais pas à être gênée et que ça lui faisait plaisir de pouvoir partager ce petit café en toute simplicité. 
Je finis par acceptée avec plaisir mais toujours un peu mal à l'aise psychologiquement parlant. 

Je voulais me diriger vers la salle de bain pour m'apprêter à mon tour et pouvoir rendre la chambre au plus vite pour la rendre à l'heure. 
Il me rappela vite à l'ordre en me rappelant que je n'avais pas demander l'autorisation de me déplacer. Il m'autorisa mais uniquement pour aller aux sanitaires, rien de plus. 
J'en sentis que finalement il allait prendre quelques instants pour continuer de "s'amuser" avant notre départ de l'hôtel. 

Il fut clément en m'autorisant de me positionner sur le lit. 
Me voilà, nue, à quatre patte, de son côté du lit, près du bord pour rester à sa disposition avec interdiction de bouger, tête baissée, me laissant bercée par ses demandes, ses envies. 
L'adrénaline était bien présente et je n'y étais pas indifférente avant même qu'il puisse me toucher : il fut très surpris de s'apercevoir de mon excitation assez élevée. 
Il continua de me chauffer, me contraindre, me faire obéir, me rendre docile au moindre son de sa voix douce et légère pour son plaisir et le mien. 
L'oeuf vit son apparition quelques instants (même si je n'en avais pas besoin). 
Je me sentais dans tout mes états mais je me sentais si bien, tout à sa merci. 

Il me laissa quelques instants, toujours sans bouger, dans la meme position, pour récupérer, me faire redescendre. J'avais beaucoup de mall : j'étais bien dans cette sensation de pleinitude, cette sensation de flotter sur des nuages... Aucune envie de redescendre.... 
Il prit le temps nécessaire pour que je puisse y parvenir. 

Au moment où je m'y attendais le moins, il me demanda de m'allonger sur le dos en prenant le soin de bien écarter chacun de mes membres, sans aucun mot sous peine de sanction. 
Je m'appliquais au mieux, l'excitation remonta très vite quand je l'entendis tourner autour de moi pour faire monter l'adrénaline, l'envie et se munir de certains accessoires. 
Il me lia le poignet droit avec la cheville droite, le poignet gauche avec la cheville gauche, me munit des pinces. 
Il me laissa quelques secondes ainsi. Je ne pouvais pas bouger, ni parler. Une grande frustration pour moi mais un plaisir de me laisser guider au gré de ses ordres. 
J'ai dû fermé les yeux sans pouvoir les ouvrir jusqu'à nouvel ordre. Je déteste ne pas voir. 
Dès lors que j'ai senti l'accessoire posé, câlé sur mon clitoris avec des vibrations assez forte, jambes et bras écartés, complètement offerte, je compris pourquoi il m'imposait de fermer les yeux. 
Les sensations fortes à cet endroit me fit envahie d'une chaleur très forte traversant tout les membres de mon corps. Je n'avais qu'une envie de bouger, de pouvoir me dandiner mais toujours aucun feu vert de sa part. Cette interdiction accompagnée de la frustration et des ressentis me firent monter encore plus et de façon plus intense. 
Après quelques minutes qui me paraissaient une éternité, je commençais à sentir mes jambes tremblées. J'en connaissais la traduction : l'extase en était pas loin. 
J'ai dû le supplier pour qu'il puisse m'autoriser à me lâcher. 
"Tu peux !!" J'étais tellement loin à ce moment là que j'ai mis du temps à réaliser que je pouvais enfin me laisser aller, me laisser porter, me laisser porter par ce plaisir intense dans lequel il a souhaité que je me retrouve. 

J'étais dans un instant de bien-être total, je me sentais comme allégée, porter par le temps. J'avais cette impression d'être partie très loin alors que paradoxalement je n'avais pas bougé, ni de pièce, ni d'endroit. 
Il me détacha délicatement, je pu réouvrir les yeux et je découvris le bonheur et la satisfaction sur son visage. Je pense que l'instant le plus magique que j'ai pu avoir à ce moment de tout le week-end : ressentir et voir sa satisfaction sur son visage. 
Il me prit dans ses bras comme pour me conforter, me rassurer, me féliciter et m'encourager de me préparer pour partir. 

Nous avons rendus la chambre en temps et en heure. 
Psychologiquement, j'étais encore sur mon nuage. Cela pouvait se voir sur mon sourire en permanence, malgré moi. 
Oui, je peux le dire : j'étais heureuse et fière d'être Sa soumise, d'avoir cette chance de l'avoir comme Maître. J'étais fière de pouvoir me laisser bercer au gré de ses envies. 

Nous avons poursuivis notre dimanche, en déjeunant dans un restaurant que je savais ouvert. Nous avons tournés en rond pendant un moment. Nous étions au bon endroit, je le savais mais impossible de trouver l'entrée de la zone commerciale. Je connaissais le trajet en tramway, à pieds mais pas en voiture. Ce n'est qu'après quarante cinq minutes de "manège", après une recherche via le GPS que nous avons enfin trouvés. Je tentais de garder mon calme car je voyais qu'il commençait à perdre patience de tourner en rond et doutait que je m'étais trompée de destination. Cela pouvait largement se comprendre. 
Et oui, le dimanche, pas facile de trouver un commerce d'ouvert. 
Nous nous sommes restaurés, bien loin de l'hôtel. Le ressenti de la fin du week-end et bientôt le départ se fit bien ressentir même s'il nous restait encore l'après-midi. 
Au restaurant, ce fut tout aussi intéressant. Nous avons passés de nouveau un bon moment malgré mon stress que je tentais de déguiser. Tellement, que je commis une autre faute à peine installée, lors de l'arrivée de la serveuse. Mes lèvres se sont pincées automatiquement remarquant mon erreur dans son regard et son sourire en coin. 
La continuité du repas se passa très bien. Il fut même surpris que je puisse oser parler aussi librement, tout en rester discrète au mieux possible, ne prêtant pas attention aux personnes qui pouvaient nous entourés et dont certaines pouvaient avoir l'oreille tendue comme si de rien était.

Nous avons quittés le restaurant, tranquillement, en continuant notre conversation dans la voiture. 
Je m'étais aperçue, que malgré moi, j'avais pu un peu accaparé la discussion jusqu'à présent. Je pris sur moi et je fis en sorte qu'il puisse aussi s'exprimer, pouvoir échanger à son tour. Nos échanges furent très agréable, simple mais très sympathique. 
Nous avons continués en quittant la zone commerciale et nous sommes retournés au mieux au centre ville, tout en se perdant dans quelques rues. Nous avons pu tournés en rond pendant un moment : mais beaucoup moins que lorsque nous recherchions le restaurant. 
Nous nous sommes garés de nouveau au parking de la gare. Au moins, cela nous donnait un repère. Nous avons de nouveau longuement échangés en restant dans la voiture, en tout bien tout honneur. J'avoue que ces petits rappels à l'ordre lors de notre conversation, juste pour me taquiner un peu, me laissait pas indifférente... 
Après cela, je lui proposa de sortir, de se promener un peu, prendre l'air (oui, perso, j'en avais bien besoin mais je n'en ai rien dit). Un peu d'air frais me fit le plus grand bien. 
Après un peu de marche, tranquillement, nous nous sommes arrêtés boire un café. 
Il voulait à tout prix m'accompagner jusqu'à l'arrivée de mon bus qui n'arrivait pas avant la soirée. Il fallait bien trouver de quoi s'occuper entre temps, trouver une activité. 
Pour le remercier de tout ça, je lui proposais de l'inviter au cinéma. Nous avons regardés les séances proposées qui étaient susceptibles de nous plaire à tout deux. 

Ce n'est que quelques instants après que je me suis retrouvée dans une situation super gênante : au moment de prendre ma carte bleue pour pouvoir régler, je me suis rendue compte que je ne l'avais pas. Comment j'ai fait pour partir tout en week-end en oubliant ma carte bleue ??? Non mais sérieux !!! Je m'en suis voulue terriblement !!!
J'avais bien un autre moyen de paiement, n'ayant pas de monnaie autre que pour le bus mais j'étais persuadée que le cinéma allait le refuser. 
Avec beaucoup de honte et d'agacement, je lui expliquai ma situation délicate et que je me voyais dans l'obligation d'abandonner mon invitation. Je me voyais déjà, devoir nous promener dans les rues du centre ville pour passer le temps. Toute seule, ça ne m'aurait pas déranger, mais là lui infliger cela, tout en sachant qu'il ne faisait pas forcément chaud, ça n'allait pas. 

Il vit ma gêne, ma colère, ma déception, à la fois et fini par m'inviter à nouveau. Je ne pouvais pas accepter mais il insista un peu en précisant, me faisant comprendre qu'il voyait que ça me tenait à coeur. Ce n'est pas le film mais bel et bien le fait de pouvoir l'inviter pour le remercier qui me tenait tant que ça. 
La séance du film fut très sympathique. Il tenta de me taquiner un peu. A croire, que se retrouver avec sa soumise, dans une salle de cinéma, l'un a côté de l'autre, avec du monde, devant, derrière, sur les côtés, ça ne le rendait pas indifférent. Il prit plaisir à "m'embêter" gentillement, bien entendu. 
A ce moment là, je ressentis une vague importante de tendresse et d'affection, qui soudainement, me fit remettre en question. Je tentais cependant de rester concentrer sur le film et de faire attention à l'heure pour ne pas louper mon bus. 
Le film nous plû à tout deux, ce fut un moment très sympa et nous avons loupés un bon quart d'heure de la fin pour être ponctuel, voir même avoir un peu d'avance. 

Tranquillement, nous sommes sortis du cinéma en échangeant sur le film concerné, sur nos ressentis, nos préférences et longions la rue pour atteindre à nouveau la gare. 
Ce n'est qu'à notre arrivée de l'arrêt du bus que je me suis rendue compte que j'avais laissé mon sac dans son coffre. 
Avec un peu de panique, en voyant l'heure, et en se dépêchant, nous avons dû retourner très vite à la voiture pour récupérer ce sac oublié. Nous avons eu le temps de retourner au bus. Une certaine adrénaline est montée mais celle-ci on s'en serait bien passé !! 
Quand on a pas de tête, on a des jambes.... Je déteste mon côté étourdie !! 

Le bus venait d'arrivé, nous restions quelques minutes ensemble. C'est un peu de façon maladroite et un peu intimidés que nous avons pris congés : ni l'un, ni l'autre ne savait comment faire pour se dire au revoir de façon raisonnable. 
J'ai cru percevoir une envie de m'embrasser langoureusement, voir presque amoureusement. Je ne pouvais pas me le permettre : cela est réservé uniquement à mon compagnon dans ma vie de couple. Nous avons fini par nous faire un petit câlin, dans les bras, rempli de tendresse. Je pense aussi, que ni lui, ni moi avions envie que ce week-end se termine. 

Le bus démarra, je posais mes affaires à côté de moi, m'installa tranquillement, ouvris de nouveau mon portable que j'avais mis de côté pour être uniquement avec mon Maître. A ce même moment, après un échange de petits saluts, il détourna les talons et se dirigea vers le parking, direction sa voiture... 
Je me laissa aller dans mon siège, tête posée sur la vitre, tête pensive, encore sur mon nuage en quelques sortes. 
Je m'assoupis un peu, cela me reposa un peu, tout en songeant à nouveau à ce week-end que j'appréhendais tant mais dont j'avais tant envie aussi. 
Je ne m'attendais pas à tout ça. Je ne m'attendais pas à vivre au tant d'intensité. Je me suis rendue compte qu'en deux jours consécutifs, j'avais connu beaucoup plus de sensations intenses qu'en trois ans de prise en main avec mon ancien Maître... ?????? 
Encore merci à lui. 

Cependant, j'avais un petit bé-mol. 
Comme j'ai pu le dire, quelques lignes ci-dessus, à plusieurs moments, j'ai pu ressentir un peu plus que de la simple tendresse ou d'affection. J'ai ressenti des sentiments un peu plus forts de son côté. 
Je n'ai cessé de me poser la question : serait-il en train de tomber amoureux ??? Serais-il en train de franchir la ligne que je ne souhaite pas qu'on franchise dans notre relation D/s et dont on a pu bien se mettre d'accord depuis le début ??? Non, pas ça !! Svp, pas ça, après ce doux week-end si agréable !!! 
Il fallait qu'on en parle. Je ne pouvais pas lui en parler de suite, à notre retour respectif. J'allais tout gâché. Je sais que c'est une personne qui est plus émotive que moi, plus expressive que moi malgré tout. Je ne veux surtout pas le décevoir et encore moins le rendre malheureux, le faire souffrir !! 
Il faudra qu'on parle et qu'on mette les choses au clair mais pas tout de suite, à un moment plus opportun... mais quand ?? 


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