samedi 7 février 2015

Jour J : la rencontre

Après une semaine bien remplie, finissant le soir, donc bien fatiguée, le jour J arriva. 

Je tentais de prendre au mieux sur moi mais j'étais anxieuse quand-même : est-ce que j'allais pas loupé le bus, est-ce que j'allais lui convenir en réel, est-ce que le stress n'allait pas me tétaniser, est-ce que je serais à la hauteur de ses attentes... ? 

Mon sac était déjà prêt depuis l'avant-veille. Cependant, je ne savais pas quoi choisir comme tenue. J'avais une vague idée, bien entendu. Il fallait que je trouve une tenue qui me boudine pas trop (et oui, j'ai quelques kilos superflus). 
L'angoisse s'est bien ressenti avant mon départ. 

J'ai pu prendre le bus, me reposer, me calmer un peu pendant le trajet. 
Je supporte pas les bus mais pas trop le choix. Du coup, quand c'est un trajet que je connais bien, je m'arrange toujours pour m'endormir un peu, somnoler. En plus, le samedi, c'est plus calme en moyenne, qu'en semaine. 

Arrivée à la gare, Maître m'attendait pas loin de l'arrêt du bus. 
Sachant qu'il n'est pas d'ici, il ne pouvait pas deviner où le bus devait s'arrêter. 
Une fois descendue du bus, nous avons pu nous rejoindre. Les salutations furent simple et sympa : un peu intimidées des deux parties. 
Maître voulait m'inviter au café de la gare. Connaissant les tarifs, j'ai préféré être raisonnable et nous avons choisi un autre café, plus situé au centre ville. Celui ci, était un peu plus convivial et puis je trouve le centre ville agréable également. 

Lors de ce café, nous avons pu "d'étendre" un peu l'atmosphère. Sur le coup, je me demandais si nous allions trouver un sujet de conversation : quelle question ?? Bavarde comme je suis une fois lancée, bien sûr qu'on allait trouvé. Le tout était de trouver un sujet de conversation pas ennuyeux et pas trop lier au BDSM pour ne pas stresser d'avantage. 

Je ne connaissais pas son programme et donc une fois le café terminé, je ne savais pas ce qu'il avait prévu. 
Nous avons quittés le café tranquillement, traverser le centre-ville et la gare pour rejoindre l'hôtel.
Les choses sérieuses allaient commencées : je me sentais nerveuse mais à la fois un peu excitée à quelques pas de l'entrée de l'hôtel. 
Maître me menait à notre chambre, le plus sereinement possible mais je ressentais bien qu'il était un peu stressé à son tour également. 

Au fur et à mesure, nous avons réussi à prendre nos marques. 
Maître mis en application les demandes, les souhaits, qu'il m'avait fait part auparavant par nos échanges. 
Il était doux et ferme à la fois. J'avais surtout pas envie de le décevoir donc je m'appliquais au mieux aussi de mon côté. 
Cela faisait si longtemps que je n'avais pas ressenti un bien-être aussi fou de me sentir aux pieds, docile, obéissante. 
Je complexais un peu de devoir me retrouver nue, exposer mes petites rondeurs devant une personne autre que mon compagnon. Et oui, je suis de nature pudique malgré les apparences. 
Il a réussi à pouvoir me mettre en confiance, me détendre. Je me sentais comme bercée par ses demandes, ses ordres par sa voix douce et chaleureuse. 
Je me sentais toute excitée... Selon son souhait, la remise du collier se fit lors de cette première séance. C'était fort appréciable de ressentir et de voir sa joie à ce moment là. 

Les heures défilaient : je ne voyais pas le temps passé. J'étais simplement bien, ravie d'être en compagnie de mon Maître et de pouvoir lui montrer que je faisais mon maximum pour être à la hauteur de son espérance.   
J'ai été surpris quand l'heure de se restaurer arriva. Déjà !!?? Limite, j'avais pas envie de manger, j'avais plus envie de continuer. Pourtant, il fallait bien faire une petite pause... Redescendre de mon petit nuage. 


Nous sommes descendus, pris l'ascenseur pour se rendre au restaurant. Nous sommes restés au sein de l'hôtel. La déco, mise en place était plutôt sympathique, agréable. Je n'étais pas forcément à l'aise au début mais je tentais de ne pas le montrer, le faire ressentir. 
Pendant le choix des menus et le service, nous avons bien conversé. Je le sentais un peu tendu aussi alors je faisais le nécessaire pour détendre l'atmosphère. J'essayais de faire le maximum pour ne pas monopoliser la conversation (ce que j'ai tendance à faire, sans m'en rendre compte). 
Dans l'ensemble, ça s'est bien passé. Ca se passait tellement bien, que je me sentais à l'aise à parfois, taquiner Maître, ce qui le surpris. Il l'a bien remarqué et en profitait pour en jouer à son tour aussi. 
Nous étions pas beaucoup dans la salle. Il y avait un homme seul à quelques tables de nous et deux autres hommes, à la table dernière nous. Les deux autres hommes parlaient uniquement anglais et apparement parlaient très peu le Français (quelque part ça m'arrangeait). 
Lors de nos échanges, je tentais de rester le plus discrète possible : même si je le fais naturellement (suite à mon ancien couple D/s), je ne suis jamais à l'aise complètement au vouvoiement en public. Après tout, je n'étais pas dans ma ville natale, je connaissais personne... 
Au moment du dessert, Maître ne s'en ai pas rendu compte mais j'ai adoré remarqué, l'homme seul, à quelques tables derrière Maître, qui sans l'heure de rien, nous écoutait, tendait son oreille. J'ai pu même m'amuser à voir son expression de visage quand il s'aperçu que je vouvoyais Maître mais que Maître me tutoyait. 

Après le repas, nous sommes remontés tranquillement dans notre chambre. Maître se fit plaisir à me remettre un peu en place suite à mes taquineries au cours du repas. 
Je trouvais bizarre qu'il ne réagisse pas plus que ça pendant le repas. Je me suis suggérée qu'il allait passé pour une fois... mais non, il reprit la main, une fois en chambre... 
Nota benne : ne jamais taquiner son Maître, notamment sur son orgueil.... (sourires). Je rassure, rien de bien méchant ni d'irrespectueux. Je ne suis pas ainsi, encore moins en tant que soumise. 
Je m'étais bien restaurée, voir un peu trop, ayant un peu oublié le côté BDSM de la journée... Vive la gourmandise ! Maintenant il fallait que je prenne sur moi pour digérer tranquillement afin de pas être mal à l'aise pour la suite de la séance que Maître avait prévu. 

La deuxième séance s'est passée aussi vite que la première... 
Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien à ne pas voir le temps passé ainsi. 
Nous avions un goût commun avec Maître : c'était le bondage. Il avait pris le nécessaire pour faire une tentative comme il m'en avait parlé lors de nos échanges avant notre rencontre. 
Il s'est aperçu que la corde était un peu courte pour ce qu'il voulait faire. Dommage ! Pas grave, il a dû s'adapter et il y ait arrivé. 
J'ai tenté de lui faire comprendre que j'aurais préféré que ça soit légèrement plus serré mais il n'a pas osé de peur que je ne sois pas à l'aise et par mesure de prévention, sécurité. 
Quel bonheur de ressentir les liens de la corde et les passages des lianes du martinet caressés mon corps au rythme des envies de Maître... 
J'étais déjà bien chaude, montée très haut, il en profita pour jouer avec l'oeuf. J'avais déjà connu un oeuf mais celui-ci était beaucoup plus puissant et donc plus efficace. Entre les vibrations, les caresses et la voix de Maître, les yeux fermés, je ne contrôlais plus rien : je m'embarquais à sa mercie. 

C'est sur cette grande sensation de bien-être que nous avons terminés cette douce nuit... 



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