Malgré que ça soit à la dernière minute, Maître a accepté qu'on puisse faire le vide grenier.
J'ai été étonné qu'il soit d'accord à la proposition de mon amie : lui qui aime tant que les choses soient prévues pour pouvoir les gérer à sa façon, pouvoir prévoir, etc..
En plus d'accepter, il m'a même confié la gestion, de l'organisation. J'en était grandement étonnée. Je me suis posée tout genre de questions : est-ce que je rêve ? me laisses-t-il vraiment carte blanche ? Va-t-il se retenir de me dicter la gestion ? Combien de temps va-t-il tenir ?
Hormis le fait de m'aider à descendre la table, le reste, il m'a laissé gérer toute seule. J'ai descendu le reste des affaires à moi toute seule. Je pouvais prendre les affaires que je voulais.
Après une journée à la piscine bien éprouvante, difficile de trouver la force autant physique que mentale pour se préparer mais y'a bien fallu. Pas trop le choix.
Toutes les affaires étaient prêtes le soir même, ainsi, je n'avais plus qu'à charger la voiture de mon amie le lendemain matin.
La nuit fut difficile. Elle fut courte aussi : entre la chaleur étouffante, ma fatigue et mon stress, difficile de pouvoir tout contrôler et de trouver le sommeil comme il se doit. J'ai eu du mal à m'endormir mais je ne pouvais pas me permettre de me relever devant dormir un minimum quand-même afin de garder la forme pour la journée longue qui arrivait.
Dur dur le réveil mais contente de moi de n'avoir pas eu besoin du second réveil pour le lever.
Comme souvent quand je suis seule, j'ai pris le temps de boire mon café et pris ma douche ensuite. Même après celle-ci, à peine sortie, j'avais déjà chaud : ça s'annonçait difficile pour le reste de la journée.
Je n'ai pas eu le temps de me coiffer comme il faut pour m'adapter à la chaleur que mon amie me bippa pour me faire signe qu'elle arrivait...
On a réussi à tout charger. Les cartons de vaisselles et de vêtements dans la voiture et la table ainsi que le séchoir dans la remorque avec le banc. Mon amie avait peur d'utiliser les sangles car elle ne sait pas s'en servir mais on a pas eu le choix pour la table notamment.
A même pas cent même de l'appartement, le premier gros virage, on a dû s'arrêter pour pouvoir remettre en place la table qui s'était déplacée légèrement. Je suis descendue et je resserrée au mieux les sangles (je vais peut-être paraître perverse mais l'idée de pouvoir être sanglée m'a traversée... aller, on revient au sérieux et on repart).
Nous sommes arrivées saines et sauves avec toutes les affaires : on a rien semé. Mon amie a conduit très prudemment et le tour fut joué.
Vu qu'on s'y ait pris à la dernière minute, on a été placé tout au fond du vide-grenier. Il était assez grand : il prenait tout le stade d'Arc, l'avant et l'arrière.
A peine arrivées, l'automobile garée, il a fallu trouver le courage de tout déballer et tout mettre en place malgré la chaleur qui se faisait ressentir à même pas sept heures du matin. Il faisait tellement chaud déjà à cette heure là que je redoutais déjà le reste de la journée. Je me suis encouragée en me disant qu'il fallait pas que je fasse le fine bouche et qu'il fallait bien que je prenne sur moi pour gagner quelques euros supplémentaires vu nos moyens financiers...
Maître est venu nous rejoindre avec notre petit loulou dans la matinée (avant que le soleil ne cogne encore plus fort) pour pouvoir nous soutenir et nous amener de quoi grignoter car j'avais oublié de prendre de quoi nous nourrir (et oui, il fallait bien que j'oublie quelque chose, ça aurait été trop beau que ça soit parfait).
J'ai pu croisé mon beau-père ainsi que mon oncle, séparemment. Ca m'a fait du bien de pouvoir les revoir depuis ce temps. Ca fait des mois qu'on ne sait pas vu et pourtant nous sommes pas loin les uns des autres... Tout deux furent surpris de me voir là.
La chaleur s'accentuait au fur et à mesure que les heures passaient. Elle devenait étouffante voir même suffocante. Cette canicule a même persuadé les gens de ne pas venir : on a eu très peu de monde. Pour ma part, j'ai mis le manque de monde sur le compte de la chaleur et le manque de communication (j'étais sûre que l'annonce de ce vide-grenier n'a pas été assez diffusé). Bien entendu, il faut prendre en compte aussi le fait que nous sommes en plein mois de juillet donc période de grandes vacances : soit les gens sont partis en vacances, soit ils sont en famille... voir même à la piscine carrément !
Qu'est ce que je pouvais envier les gens qui ont une piscine ou ont les moyens de pouvoir aller à la piscine de manière régulière... !!!
Suite à cette chaleur, nous avons pliés bagages plus tôt que prévu : cela faisait une heure que je patientais, que je surveillais les alentours mais quand j'ai vu qu'à seize heures rien ne bougeait sauf les stands qui se rangeaient petit à petit, j'ai prévenu mon amie que pour ma part, je tenais plus, je commençais à ranger de mon côté aussi.
Je sais très bien que cela ne lui a pas plu. J'ai très bien vu sa déception et sa frustration de devoir tout ranger aussi tôt mais là on avait vraiment pas le choix.
En une heure, on a réussi à tout ranger, tout câler dans la voiture et la remorque. On en pouvait plus. On a bien bu au cours de la journée, grignoter sur le coup des midis mais on avait encore soif ! Encore et encore !!
Je voulais offrir un café à mon amie lorsqu'elle m'a ramené, une fois que Maître était descendu nous aider à tout décharger mais j'ai vite compris qu'elle préférait un bon verre d'eau...
Une fois rentrée, je n'en pouvais plus. Je me serais mis sur le lit que je me serais endormie de suite !!
Maître m'a proposé d'aller boire un verre au café/tabac près de chez nous. J'ai bien vu que ça lui tenait à coeur. Comment lui refuser ? (et puis je ne suis pas censée refuser... sourires). J'ai trouvé mon courage à deux mains, je me suis jetée sous la douche (j'aurais aimé que ça dure, dure, dure...), je me suis changée et on est partie.
Je pense que c'était sa manière à lui de pouvoir prendre l'air et profiter du soleil sachant qu'il était bloqué à l'appartement avec le petit suite à cette grosse chaleur. On était la fin d'après-midi donc l'étouffement était moins important.
En tout cas, j'ai fortement apprécier que Maître me fasse de nouveau confiance pour pouvoir m'organiser hormis mes petits oublis.
Je sais que c'est important pour lui de pouvoir tout contrôler (Monsieur le maniaque du contrôle... sourires) et je le comprends parfaitement. De ce fait, je me sens un peu redevable de cette nouvelle confiance. A moi de redoubler d'efforts à la maison pour pouvoir le satisfaire au même titre qu'il a voulu me faire plaisir à sa façon.
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