dimanche 30 juin 2013

Préambule : une nouvelle page

Cela fait un moment que ça me trotte : j'ose, j'ose pas, j'ose, j'ose pas. 
J'ai encore la phrase de Maître me poursuivant dans ma tête : "si besoin, reprends ton blog, défoules toi dessus, fais comme tu veux dès l'instant qu'on trouve une solution pour que tu puisses réussir à te confier". 

C'est difficile pour moi de pouvoir reprendre l'activité d'un blog car depuis mon dernier, comme l'expression le dit si bien : il y a de l'eau qui est passée sous les ponts... 

J'ai envie de pouvoir écrire, de pouvoir faire glisser mes doigts sur le clavier, pouvoir me laisser aller, me sentir à l'aise sur mes propres écrits qui traduisent mes propres pensées. 
Par quoi commencer ??? Bonne question ! Il faut bien un début à tout. 


Longuement, j'ai pris réflexion sur le fait de poursuivre mon ancien blog ou un créer un nouveau. 
Vaut mieux que je reprenne mon ancien car au fond ce n'est que la continuité des évènements, des expériences, de mes ressentis, des évolutions, de notre évolution ? 
Ou au contraire, en refaire un nouveau, ce qui serait la traduction d'une nouvelle page tournée (sans jeu de mots de ma part), un nouveau départ, de nouvelles visions... ? 

Au final, je me suis lancée et j'ai pensé plus juste de pouvoir rester positive et objective, j'espère ne pas pouvoir me tromper (je déteste me tromper !!). 

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Le break 
Je me souviens encore de cette fameuse journée que j'ai maudite pendant des jours et des jours, voir des semaines. 
Je me revois avoir passer une journée à mon travail assez ennuyeuse, même stressante au fond, ravie de pouvoir rentrer à l'appartement, revenir "chez moi qui devenait déjà chez nous", me retrouver paisible à mon aise, me dire que je vais pouvoir avoir des nouvelles de mon Maître, pouvoir entendre sa voix qu va me redonner une motivation à égayer ma journée. 
Je me revois poser mes affaires à l'entrée, pouvoir me diriger dans la chambre, m'apprêter au bureau avec un grand sourire en me reconnecter sur ma messagerie instantanée. 

Je n'ai même pas eu le temps de pouvoir souffler, Maître m'a appelé pour me demander d'ouvrir mon blog et de lire ce qu'il en était. 
Rien qu'en écrivant cela, j'ai toute les images me parvenant en tête. C'est assez étrange... 
Dès cet instant, je me retrouvais dans un sentiment d'interrogation total, soudainement inexplicable. Une sensation très désagréable et triste à la fois. 

Sans en comprendre le sens, ce que j'appelle si souvent en obéissant bêtement (ce que je déteste), j'ouvris mon blog et commença la lecture. 
A même pas la première phrase je commençais à en deviner le reste et n'avait pas envie de poursuivre la lecture mais mes yeux continuèrent malgré moi surêment posséder par la curiosité de savoir. 
Mes larmes commencèrent à ruisseler le long de mes joues sans que je puisse les contrôler. Ma vue se brouillait au fur et à mesure que je continuais. Je tentais de pouvoir sécher le tout mais impossible. A peine l'extrémité de ma manche estompait mes yeux trempés que c'était parti de plus bel. 

Je n'avais pas encore atteint les deux dernières lignes que le téléphone retentit. En une fraction de secondes, j'ai hésité à décrocher. A quoi bon répondre puisque je ne pouvais plus parler ? D'un autre côté, je savais qui m'appelait et je ne pouvais pas ne pas répondre... 

Au cours de cet appel, j'étais complètement désemparée. Je ne comprenais plus rien. Je tentais de demander des explications plus claires à Maître mais il me répondit que tout était énoncer dans ses lignes... Ses lignes de torture qui m'annonçait que c'était le dernier article jusqu'à nouvel ordre, ce qui signifiait aussi une pause de la prise en main. 
Je ne comprenais plus rien. Comment pouvait il me dire qu'il voulait tout arrêter, qu'il voulait me rendre ma liberté parce qu'il le jugeait mieux ainsi, que c'était la meilleure solution à la vue de mes derniers articles ??? Comment pouvait il me dire qu'il préférait me rendre ma liberté tout en ne m'abandonnait pas pour autant ? Comment pouvait il penser de pouvoir continuer nous deux mais qu'il ne serait plus mon Maître ?? Comment pouvoir comprendre sa réaction et sa décision alors qu'il m'a toujours dit et promis de ne pas me lâcher, de toujours me soutenir, de toujours être à mes côtés, de ne pas m'abandonner ??? 

Comment pourrais-je pouvoir réussir à accepter cela  ? Comment pourrais-je réussir à continuer à ses côtés tout en sachant que je ne pourrais plus me concentrer sur le fait de pouvoir continuer à le satisfaire, à me sentir sous son emprise ? Comment pouvoir continuer comme si de rien était  ??? 
Je me souviens encore mot pour mot pour pouvoir m'en convaincre : "je comprends que ça soit difficile pour toi, que tu n'arrives pas à voir les choses comme elles sont réellement, que tu ne comprennes pas que je le fais pas de gaieté de coeur mais uniquement pour toi, dans ton intérêt et aussi pour Nous. Si ça peut t'aider considère cela comme une dernière demande et répondre à cette demande serait la plus belle des dernières satisfactions que tu puisses me faire."

C'était horrible !!! Comment il pouvait me demander de devoir lui obéir une dernière fois ? Comment une dernière fois serait possible ? Pourquoi jugeait il serait nécessaire et obligatoire maintenant ? Comment pouvait il me demander d'accepter à ce qu'il m'abandonne alors qu'il m'avait toujours promis le contraire ? 
Car oui... pour moi, cette remise de liberté sans rien que je demande fut interprétée et ressentie comme un abandon. 

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La remise en liberté
Il m'a fallu des semaines entières qui laissèrent passer des mois pour pouvoir tenter de comprendre la réaction de Maître et éviter de m'effondrer. 
Impossible de pouvoir compter les jours de tristesse qui se suivaient encore et encore où je n'avais plus le goût de rien, où je me demandais comment j'arrivais à pouvoir continuer à avancer, à pouvoir me retrouver de la monotonie de mes journées si routinières et encore plus ennuyantes qu'avant, à passer des heures à regarder la télé ou me connectant à ma messagerie instantanée tout en restant un fantôme devant mon écran avec une boule à la gorge et les larmes qui recommençaient à roucouler sans maîtrise une fois que je me sentais libérée de mon rôle de maman, une fois que mon fils puisse commencer ses nuits jusqu'au lendemain qui serait synonyme pour moi de routine, encore et encore (ce que je déteste par dessus tout). 
Ce sentiment de désintérêt, de me sentir inutile était de plus en plus fort et rien n'y personne ne pouvait y changer. J'avais toujours ce besoin de pouvoir le nommer Maître sans pouvoir le faire pour autant. Il ne me restait plus que le vouvoiement. 
Je m'en suis même arrivée à pouvoir me demander à quoi bon continuer ce vouvoiement puisque je suis libre... Il n'est plus mon Maître, je ne suis plus sa soumise, il ne me soumet plus, plus de demande, plus besoin de pouvoir le satisfaire, plus besoin de devoir me dépasser, me surpasser. 
En dehors du vouvoiement, tout est basique... comme n'importe quel couple, comme n'importe quelle famille vanille. Ce ressenti je le détestais par dessus tout !! Puisque nous devions continuer en vanille il paraissait logique que je pose la question de l'intérêt, l'importance de continuer à le vouvoyer ou non. 
J'avoue que par la colère, le désespoir, j'ai pu penser à plusieurs reprises de devoir le tutoyer puisqu'il avait préféré m'imposer cet abandon au lieu de continuer à y croire et poursuivre l'évolution. De ce fait, j'aurais été dans son sens en lui démontrait qu'enfin je respectais sa volonté de me rendre ma liberté et que j'avais bien tourné la page sur notre suivi, notre vécu... 
Paradoxalement, je pensais aussi qu'il m'était impossible de pouvoir le tutoyer. Je n'arrivais pas à pouvoir le ressentir autre que mon Maître malgré tout, malgré cette foutue liberté et surtout ne pas me résigner à le tutoyer me démontrait et aussi m'encourageait à ne pas baisser les bras complétement mais au contraire, continuer à pouvoir y croire encore, à m'accrocher encore à cette lueur d'espoir. 

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Le manque
Les mois passaient et je n'arrivais toujours à me faire à l'idée qu'il est pu me rendre ma liberté. Comment avait il pu me mentir ? Comment avait il pu ne pas tenir ses propres paroles, ses propres engagements ? Comment j'avais réussi à faire en sorte qu'il en arrive à prendre  une telle décision ? 
Inconsciemment, j'espérais en vain qu'il puisse me dire, à un moment où je m'y attendais le moins, qu'il puisse revenir sur sa décision. 
Je devais m'en faire une raison. Il m'a toujours dit qu'il revient jamais en arrière, qu'une fois une décision prise c'est irrévocable... Après tout, il était revenu sur ses propres paroles en ne les respectant pas, en me m'abandonnant alors qu'il m'avait promis le contraire alors pourquoi comment pourrais-je encore croire qu'il soit impossible qu'il ne regrette pas cette dernière volonté  ? 

Les jours sans goût, sans intérêt, s'accumulaient sans que je puisse y faire quoique ce soit. Même dans notre fonction similaire aux vanilles, je le sentais s'éloigner, un sentiment comme si je le perdais de jours en jours. Je ne pouvais laisser une telle chose se faire !! Mais comment pouvoir continuer à trouver la force à y croire encore avec mon désespoir qui s'enfonce au fil du temps ? Comment pouvoir continuer à trouver la force de me battre alors que j'avais tout perdu en si peu de temps : Mon Maître et ma meilleure amie  ?? 
J'avais tant le besoin qu'il puisse m'accorder de l'attention, d'une manière ou d'une autre, de pouvoir le sentir près de moi malgré les 10 000 kilomètres qui nous séparaient, pouvoir sentir sa douce voix au téléphone, le sentir heureux et désirant d'obéissance... au lieu de ça, je ressentais en grand vide et une profonde tristesse. Etais-je en train de me tromper sur mes ressentis ? N'ayant que mon feeling pour me guider, prenais-je le bon chemin ? Mes pensées n'étaient elles pas faussées menées fortement par mon désespoir qui s'accroissait ??? Tant de questions dont je n'arrivais pas à trouver les réponses, dont je n'arrivais pas à pouvoir lui faire part. 

Plus on avançait, plus ma déprime s'enfonçait et il n'en faisait rien ! Le voyait il  ? Le ressent il  ? Faisait il semblant de ne rien voir  ? Si toutefois il s'en rendait compte pourquoi ne réagissait il pas ? Comment pouvait il me laisser ainsi  ? 
Une soumise pouvait elle supporter et accepter de pouvoir vivre de manière totalement vanille avec son Maître, avec la personne a qui elle a envie d'uniquement tout donner ? Serais-je à la hauteur de pouvoir patienter que je puisse accepter tout cela  ? 
Tout s'emmêlait et je me sentais toujours aussi impuissante. 

Les semaines défilaient et toujours aucun changement. Aucun changement d'avais le concernant, aucune intention de sa part, aucune attention D/s de sa part ! 
Comment je pourrais continuer à accepter cela comme si de rien était. 
J'en avais marre de pouvoir espérer encore et encore dans le vent ! J'en avais de devoir l'attendre encore et encore ! Marre de devoir me répéter sans cesse ses promesses du début qui n'étaient que de belles paroles uniquement pour m'amadouer, pour me convaincre que j'étais à la hauteur. Au fond, il m'avait fait espérer comme n'importe lequel de mes ex vanilles. 
Il fallait que je me lie à l'évidence : il a préféré m'abandonner parce que je n'étais pas à la hauteur, parce qu'il n'a pas eu la force de pouvoir se battre à la hauteur de ses exigences, il a préféré baisser les bras au lieu de se battre, au lieu d'y croire encore. Il ne croyait plus en moi, à quoi bon ??? 

Il me tardait toutefois son retour de manière physique malgré une certaine appréhension. Je lui en voulais toujours de m'avoir abandonnée, n'arrivait pas à accepter le côté vanille de relation mais je ne devais en aucun cas faire quoique ce soit pour gâcher ses vacances et sa joie de pouvoir rentrer en métropole. 
Mon but était avant qu'il puisse être à l'aise et satisfait et j'ai fait mon maximum pour que ça doit le cas. 
A notre grande surprise, au cours de ces vacances, nous avons eu un imprévu et en même une grande nouvelle (dans tout les sens du terme) : juste après son départ pour son retour à son travail dans les Dom-Tom, nous avons eu l'étonnement d'apprendre que nous allions agrandir la famille. 
Je savais pas comment le prendre : était-ce une bonne ou mauvaise nouvelle ? Comment gérer cet imprévu alors que nous avions l'intention d'agrandir la famille à partir de l'année d'après ? 
Personnellement, j'avais confiance en moi pour pouvoir me gérer au cours de ma grossesse (suite à mon fils aîné j'avais déjà un avant-goût) mais comment gérer la distance entre le futur papa et la future maman ? 
Me concernant ça commençait mal : les premières tensions s'installèrent entre nous par rapport à ma consommation de tabac. Je connaissais très bien les impératives de Maître concernant ce sujet, que ça soit avec ou sans statut... Impossible d'y échapper : je devrais arrêter de fumer subitement et surtout contre mon gré... seul moyen de pouvoir sauver mon couple et garder le futur bébé. 


Sans aller dans les détails, je me suis forcée à pouvoir tenter une nouvelle expérience d'un suivi D/s mais ma plus grande difficulté était de pouvoir trouver la personne qui puisse correspondre à mes attentes dans l'ensemble. 
Il fallait croire que j'avais fait l'erreur de faire confiance à Maître pour me laisser croire qu'il soit cette personne mais vu ses réactions il s'est avéré qu'il fallait croire que non (sinon il ne m'aurait pas abandonné). 
Après quelques semaines, j'ai pu apprendre à faire connaissance et me rapprocher d'un Dom avec qui le feeling passait bien. Cependant, la confiance a eu du mal à se faire pour plusieurs paramètres : la différence d'âge (il aurait pu être mon père) et aussi le fait que je n'arrivais pas à m'enlever de la tête que je ne pouvais me donner à une seule et même personne mais que celle-ci m'en avait donné la liberté que je n'arrivais toujours pas à accepter complétement. 
Cette personne a pu avoir beaucoup de patience. J'ai eu du mal à lui accorder ma confiance meme pour faire uniquement connaissance. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'il fallait que j'obéisse à quelqu'un d'autres que Maître et de plus pourrait être mon père. Il y a été petit à petit. J'avais aussi du mal à pouvoir m'adapter à sa vision de son suivi, trop habituée à la rigueur de Maître. Sans dire que ma grossesse me jouait des tours sur mes humeurs et mon état de santé. 
On s'était bien entendu sur le fait que ce n'était que passager tout en ignorant le temps que cela devait nous prendre. 
C'est seulement à la suite de plusieurs longues semaines que je commençais à me sentir à l'aise, à lui faire confiance, à mettre de côté ma méfiance tout en restant prudente. 
Malgré qu'il m'a donné ma liberté, Maître surveillait de loin ce suivi. Lui même se rendait compte qu'avec le temps, j'avais réussi à prendre sur moi et j'avais notamment réussi à pouvoir le remplacer... à pouvoir me trouver un Dom qui me correspond, qui puisse me suivre ponctuellement, ce qui m'a sauvé de la déprime ne pouvant pas travailler, en arrêt pour conserver une bonne santé au mieux possible et celle du bébé bien entendu. 
Je peux être très reconnaissance envers cette personne, meme si on ne se connait aucunement physiquement mais uniquement un échange d'écrit via msn et par mail. Il a réussi à pouvoir patienter calmement que je puisse être prêter, à évoluer progressivement, tout en prenant en compte l'évolution de ma grossesse... ce qui je garantie, n'était pas chose aisée... autant pour lui que pour moi ! Quoiqu'il en soit, grand merci à lui car sans lui, vu que Maître m'avait abandonné au niveau D/s et je le sentais très distant dans notre couple, ma grossesse me fatiguait pas mal... bonjour le début de déprime : un sentiment de délaissement total ! Il faut vraiment le vivre pour pouvoir le comprendre (quand j'entends "je te comprends.. ça me fait doucement rire". 

Maître a commencé à revenir vers moi, petit à petit, au moment où j'étais le plus à l'aise dans mon suivi. J'avais un présentiment : allait il oser interrompre le suivi et me reprendre en main après m'avoir fait tant de mal suite à son choix de me rendre ma liberté ? avait il prévu son coup bien avant, d'attendre que je sois à l'aise pour pouvoir me reprendre ? 
Je ne m'étais pas trompée. Mon Dom venait à peine de me faire part qu'il était content de moi, que j'avais pu évoluer autant en si peu de temps malgré un début difficile ce qui réconfortait et me rassurait. 
Bingo !! C'est à ce même moment que Maître m'a mise en garde, qu'il souhaitait me reprendre en main et que je devais m'arranger pour stopper le suivi. 
Comme le dit l'expression : j'avais "le cul entre deux chaises". D'un côté, ce que j'avais espéré pendant de longs mois arrivait enfin mais mon mal être de mon sentiment d'abandon existait toujours et de l'autre côté j'avais pas envie de perdre cette sensation de pouvoir avoir un suivi agréable et paisible que j'avais tant eu du mal à atteindre... 
Il ne faut pas se leurrer et rester lucide. Maître reste un grand calculateur et manipulateur. Je parierais que son intervention à ce moment là n'était pas anodin. 
Il est vrai que d'autres paramètres rentraient sûrement en compte comme la fin de ma grossesse, le futur déménagement donc le futur emménagement aussi, le retour à Terre de Maître (après de longs mois en mer) et son retour en métropole. 
Je pouvais être contente que Maître soit de retour c'est certain mais le fait de devoir arrêter le suivi parrallèle à ce moment là m'a fait retombé dans mon début de déprime. J'ai pas aimé d'avoir l'image que Maître puisse m'abandonner en n'ayant pas la force de pouvoir se battre pour lui seul me faire évoluer et revenir comme si de rien était en récoltant les lauriers d'autrui. J'ai pas aimé de devoir planifier et organiser seule le déménagement et l'emménagement. Pour moi, on aurait très bien s'adapter et attendre pour pouvoir déménager...
Au risque de paraître pessimiste mais je préfère cela et rester honnête et lucide : à mon sens, la reprise en main partait dès lors sur de mauvaises bases !! Comment allait il pouvoir sauver le dégât des eaux par la suite ?? 

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La reprise en main
Le déménagement, le retour en métropole de Maître, l'accouchement difficile ont pu être des évènements difficiles à pouvoir concrétiser la poursuite de notre relation D/s. 
J'ai tenté de prendre sur moi au mieux possible au cours de tout l'été. Hormis tenter de m'adapter à la vie commune sous le même toit avec un nouveau venu, dans un nouvel appartement, dans une localité que je n'apprécie pas, aucun signe de D/s. Dans le fait que pour moi, l'entretien de notre logement ne fait pas partie de la D/s mais uniquement à la vie quotidienne familiale... rien de nouveau. Aucun signe de Maître, manque d'attention et d'intention, aucune consigne, aucune demande... le grand vide ! J'en ai déduit qu'il a voulu me reprendre en main mais que j'avais du faire ou ne pas faire quelquechose pour le couper dans son élan, pour le repousser à passer des paroles à l'acte.... ?? 
Que faire ? Devais-je laisser passer et attendre que Maître juge à ce que je sois à la hauteur sur tout les fronts pour pouvoir rédémarrer concrètement mon éducation tout en sombrant dans un nouveau début de déprime ? Devais-je, au contraire, prendre l'initiative d'une tentative de dialogue pour pouvoir comprendre il ne se passait rien, comprendre pourquoi il était si distant à tout point de vue en dehors du fait de son nouveau rôle de Papa... ? Cette initiative était elle un risque de manquer de rester à ma place attendue ? 

J'ai eu la patience de pouvoir attendre jusqu'à quelques semaines après la rentrée scolaire pour rester dans ce grand vide... ce grand néant. L'incompréhension totale, le sentiment de délaissement firent leur installation.
Je commençais à déprimer, me renfermer sur moi-même mais Maître ne réagissait pas. Le voyait il pas ? Etais-je aussi transparente pour lui à ses yeux ? 
Difficile pour moi d'aborder le sujet sans vouloir le heurter. Peut-être que c'était moi qui me faisait tout un monde pour rien ?? 
Malgré ma déprime, j'ai continué mes efforts en espérant fortement de pouvoir le  faire réagir. Aucune réaction de sa part ! Aucun signe ! Rien ! Devais-je continuer ou interrompre mes efforts ? 
A quoi bon continuer si au fond, il n'y a aucun résultat concret. A quoi bon continuer si mes efforts ne correspondent pas à ses exigences. 

Nous avons réussi à un moment donné à pouvoir en discuter. Cela ne sait pas fait dans la facilité : beaucoup de tensions, beaucoup de désaccord, beaucoup de maux pour les deux parties. 
Cependant je tentais d'y croire encore. Je me persuadais que si de lui même avait décidé de me reprendre en main, c'est qu'au fond j'étais quand même à la hauteur de ses attentes. C'est qu'il avait réussi à pouvoir se remettre en question sur l'évolution de l'éducation qu'il avait décidé de m'accorder à nouveau. Il fallait que je puisse lui montrer que j'étais bien consciente que cela était bel et bien une chance pour moi mais comment pouvoir lui faire ressentir, lui démontrer si mes efforts précédents partaient aux oubliettes ? 
Nous sommes parvenues tout de même à pouvoir revenir à des visions positives. Ce qui me rassurait. Maître m'avait promis qu'il allait faire attention à montrer plus de présence malgré la distance, à m'accorder plus d'importance à la suite des événements de ma prise en main. J'y croyais à nouveau. Ceci à jouer sur mon moral et mon sourire fut de retour, mon coté persévérant refit surface aussitot. 
Par rapport à mon statut, je savais très bien que c'était mal vu de pouvoir avoir des exigences ou des attentes. Pour moi ce n'était aucun des deux mais plutot des souhaits après tout les tumultes que nous ayons pu traverser. 
Humainement parlant, j'estimais que c'était un minimum. 

Un mois après ses belles paroles, toujours rien. Toujours autant de distance, toujours aucune consigne, toujours aucune demande. Qu'avais-je encore fait pour mériter cela ? 
Je pris mon mal en patience et décidais de faire profil bas en attendant que "Meussieur" soit prêt. 
Nous savons tout deux que Maître n'est pas du genre à pouvoir soumettre une seule et meme personne. Il en est incapable. Incapable de se concentrer uniquement sur sa propre soumise, incapable de pouvoir se concentrer sur le retard pris de son éducation. Bien entendu, c'est tellement plus facile de pouvoir chercher ailleurs ce qu'on a pas sur place... 
Ma patience commençait à être à fleur de peau. Je bouillonnais de l'intérieur mais je tenais au mieux ! Combien de temps allais-je encore tenir ? 

Juste avant les fêtes de Noël, je ne pouvais plus tenir. Maître m'a fait sortir de mes gonds (il n'a pas été le seul dans l'histoire mais en grande partie). Toujours aussi distant, toujours aussi absent autant psychologiquement que physiquement, il m'annonça sans remord qu'il avait l'intention de prendre un main une de nos connaissances communes via un chat que nous avons l'habitude de fréquenter. 
Ce n'était pas la première fois qu'il avait pris en main une autre soumise mais là je l'ai très mal pris. Rien à voir avec le fait qu'on pouvait être en communication, en contact avec celle-ci, que ça soit de son côté ou du mien. 
Même si j'en ignore la profondeur, je sais encore comment Maître fonctionne quand il prend en main une soumise : il lui accorde beaucoup de temps, qu'il soit fatigué ou pas, il fait pas mal de demandes pour pouvoir tester la volonté et les limites de celle-ci, les sanctions tombent assez vite pour démontrer son importance à l'obéissance et la rigueur. De ce fait, partant de cette logique, comment pouvait il se plier en quatre pour cette nouvelle prise en main alors que moi, sa propre soumise officielle, avec qui il partage sa vie, son toit, sa famille... il était si distant à tout point ??? Cela allait à l'encontre même de ses propres promesses de se reconcentrer sur mon éducation de de passer à quelque chose de plus concret ! 
Il se tuait à me convaincre à me dire que j'étais SA soumise officielle, qu'il n'y aurait personne pour pouvoir me remplacer, pour pouvoir me faire perdre mon importance...ainsi de suite. C'est bien beau de le dire mais il faut aussi avoir les capacités de le faire. Sinon ça ne reste que de belles paroles ! Ce qui fut le cas à mon sens : illogique de pouvoir accorder du temps et de l'attention à une inconnue quand on en accorde pas un tiers à sa propre soumise, quand on délaisse sa propre soumise malgré les préventions de celles-ci. 

Mes nerfs ont lâchés ! Marre de devoir encore et encore attendre ! Marre de faire que de l'écoute en espérant et en résultat rien ! Marre de devoir dédoubler d'efforts encore et encore malgré cette mise à l'écart ! 
C'était trop !!! La coupe était pleine ! 
Je n'ai pas supporté de devoir prendre sur moi pendant deux ans de temps que "Meussieur" puisse trouver une solution afin de se sentir prêt à me soumettre pour que par enchantement, une autre puisse me prendre le temps et l'attention qu'il devait déjà m'accorder en premier lieu ! Non non et non !! 
Je suis arrivée à me dire que finalement ça ne servait à rien qu'il me reprenne en main car je n'étais pas à sa hauteur attendue. J'aurais été à la hauteur comme il tentait si bien de me le dire, il aurait déjà solutionné l'avancement de la prise en main depuis belle lurette !
Il a tout gagné : je n'y croyais plus du tout. Marre d'espérer dans le vent, marre de brasser de l'air ! Marre de pédaler dans le vide encore et encore. Puisque je n'étais pas à la hauteur, il fallait se lier à l'évidence autant arrêter tout les frais ! Je ne pouvais plus être sa soumise puisqu'il n'avait plus le désir de pouvoir me faire obéir, pouvoir me faire dépasser, me faire surpasser... ça démontrait qu'au fond de lui il n'y croyait plus non plus mais ne trouvait pas la force de pouvoir me redonner ma liberté en prenant en compte que nous sommes en couple, que nous avons une famille, de nos sentiments. 
J'ai trop souffert dans ma vie pour pouvoir ressouffrir de trop à nouveau ! D/s ou pas D/s, je me suis toujours dit que je mettrais les hauts là si nécessaire même si ça resterait à contre coeur. 

Ce fut un moment très difficile à traverser pour tout deux. Il prenait conscience que de m'avoir mise autant à l'écart malgré ses promesses n'a pas eu l'effet escompté mais bien tout le contraire. Il a pris conscience que je ne supportais plus cette situation, cette ambiance, cette circonstance... Je craquais !! Je voulais tout abandonner, tout lâcher. 
Je suis arrivée à penser que ça serait le mieux qu'il puisse accorder son attention, son temps à d'autres vu qu'il en a tant besoin voir même plus besoin que de s'occuper de moi. 
Marre de me prendre que des critiques, réflexions, remarques sur notre vie de couple et familiale aussi. Je n'étais pas à la hauteur autant en D/s que pour le reste !! A quoi bon continuer ?? Tout mes espoirs s'envolèrent en une fraction de secondes. Bienvenue aux enfers !!!!! 

Il a fallu que je pète les plombs, prête à tout lâcher pour de bon pour que Maître réagisse ! 
Etait-ce encore temps ? N'était-il pas trop tard ? Pouvait il encore sauver les meubles ? Pouvait il encore croire en nous en tout sens ? Pourrais-je encore être à la hauteur de ses attentes pour pouvoir le satisfaire tout en restant moi-même ?? Tant de questions... tant de questions dont nous avions pas réussi à y répondre en 3 ans de suivi (malgré l'abandon). Comment pouvait on arriver à pouvoir y répondre maintenant alors qu'on y ait pas arriver auparavant ? 
Je confirme que je n'y croyais plus. Je n'avais plus la force d'y croire. Aurais-je encore la force de le croire ? Comment pourrais-je y croire encore ? Comment pourrais-je lui faire encore confiance alors que jusqu'à maintenant je n'ai rien vue ?

Je sais bien qu'on a pu traverser des moments difficiles à pouvoir surmonter concernant notre vie privée mais on arrive toujours en s'en sortir, justement parce qu'on est solidaire un maximum et qu'on fait notre maximum pour rester positif. 
Nous verrons bien si cette nouvelle année sera mieux que les autres précédents. 
J'espère qu'il est bien conscient de ma patience car en tant que vanille... je n'aurais pas autant pris sur moi... même par amour ! 

La question que je ne cesse de me poser est : "suis-je et serais-je encore à la hauteur de ses attentes après toute cette mise en attente qui a finalement résolue à perdre l'assurance et la confiance de chacun ??? 
Je laisse encore un espoir à croire qu'il sait ce qu'il fait, que desormais il va savoir le faire en temps et en heure, éviter de me laisser délaisser ou/et sombrer... pouvoir me faire évoluer, role de tout Dom envers sa soumise.









2 commentaires:

  1. Bonjour Lea... Je découvre votre blog via "votre blog fétiche" et j'ai été tout d'abord surprise par la longueur de vos textes (rare sur la bloggosphère il faut le dire)... puis en commençant à lire votre tout premier texte sur ce blog là j'ai été touchée par votre sensibilité, par votre histoire... je ne connaissais pas votre ancien blog, je ne connais donc rien de "l'avant"... Je n'ai pas encore lu la suite de ce post donc je ne connais pas non plus "l'après"... Je vais lire au fur et à mesure tout ce que vous avez raconté, tranquillement... même s'il me faut plusieurs jours... Mais avant je voulais juste vous dire merci pour votre sincérité et votre courage... pour le partage que vous en faites aussi...

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  2. Bonjour à vous,
    Merci beaucoup pour votre message qui me fut fort sympathique.
    Il est vrai que j'ai pu longuement me poser la question si je devais créer et continuer ce blog et votre réaction m'encourage à pouvoir continuer tout de même.
    Merci pour vos compliments et votre soutien.
    Je vous souhaite une bonne suite de lecture en espérant que celle-ci, vous soit autant agréable que ce post... Avec la suite et le 1er blog, vous aurez quelques lectrices d'ici là, bon courage ;)
    Cordialement,

    Léa

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